Le sablier

11H

-GUILLAUME! PUTAIN! GUILLAUME! LE CHAT...

Mais à peine eus-je le temps d'appeler mon frère à l'aide, le chat s'était levé et alla s'écraser sur l'autre voie de la route, vers moi. Alors que la voiture qui l'avait percuter de plein fouet s'en allait en me jetant un regard d'assassin, je m'approchai de la route, me mettant au bord de la chaussée pour faire en sorte que les voiture me remarque et remarque le chat étendu sur le goudron. elles ralentirent, presque s'arrêtèrent des deux côtés pour assister à la misérable scène à laquelle j'assistai. le chat se débattait, pourvu de spasmes, se battait contre la mort elle-même. J'en avais presque les larmes aux yeux. Le museau recouvert de son sang, il me jeta un dernier regard, je crus exploser. Mon frère arriva.

-Faut le mettre sur le côté, sinon, les voitures vont lui rouler dessus, lui dis-je.

-Va me chercher les gants dans l'atelier!

Je courus dans l'atelier de mon père, mis une bonne minute avant de trouver les gants. je les ramenais à mon frère, alors que celui était partit à ma rencontre pour m'aider.

-Met-toi au milieu, le temps que j'enlève le chat!

Je m'exécutai sans trop vraiment comprendre. Le temps qu'il enlève la bête de la route me dura une éternité. Jamais je n'avais été aussi choquée de toute ma vie, je tremble encore. Il attrapa le chat par la nuque, le souleva et le posa sur la terre, vers notre jardin. je vis alors le visage de mon frère presque s'assombrirent.

-Merde! Fit-il en retirant les gants et en me les donnant. Je la connais!

-Ah oui?!

-C'est l'une des petiotes de la minette à David!

Je me souvins d'elle. Elle avait squatté pendant toute une semaine, avec ses trois voire quatre petits, un côté de notre jardin. Mais elle était vraiment grosse maintenant. Pauvre petite. Après quoi, la mère de David vint, nous parlâmes, moi, très peu, je restai encore sous le choc, à première vue. Je l'avais quand même vu se faire heurter par cette voiture qui ne s'arrêta même pas. Ils allèrent ensuite poser le chat vers le noyer, de l'autre côté de la route, pour ensuite aller l'enterrer.

Je ne souhaite à personne de voir ce genre de scène.
L'homme peut-être cruel et l'animal malchanceux, ce qui ne doit plus arriver. Mes tournesols regardent encore les marques sombres de sang qui tâchent le goudron de la route. Mais qu'est-ce du sang, comparé à la mort d'un animal sous vos yeux?